dimanche 18 septembre 2011

Entendez-vous les pas sur le pont? J-7

Je me suis faite rare ici et au lieu de culpabiliser j'ai décidé de faire une petite recension non-scientifique des blogues de courseurs de toutes sortes que je suis et le constat est le même partout : avant une course importante, rares sont ceux qui prennent le temps de documenter le dernier grand droit.

 Pas qu'il soit pauvre en expériences... Dans mon cas c'est surtout qu'une certaine limite de prise de conscience est atteinte. Je n'ai pas encore la confiance de réfléchir sur que ce que j'ai fait tout simplement parce que tant que la course n'est pas faite, je ne sais pas réellement ce que j'ai fait. (À part courir!)

Toujours est-il que le marathon arrive à petits pas réservés, puisqu'il faut bien se garder un peu d'énergie. Voici mon plan de match en détails, avec des liens vers les produits lorsque disponibles dans l'espoir que ça puisse sauver du temps à quelqu'un qui me lira dans le futur :

Rythme : J'ai décidé de ne pas viser de temps précis mais plutôt de me fixer une limite de vitesse pour chaque quart. 1h05 pour le premier, 1h04 pour le second, 1h02 pour le troisième (je me connais, c'est là que si ma glycémie a à me faire des trucs étranges, elle le fera) et 1h pour le quatrième, sprint égotastique ou rampante limace motivée pour les 2 derniers kilomètres, selon l'inspiration du moment.

Alimentation : Impossible de me fier aux ravitos, à part pour l'eau. Rares sont les boissons avec du gluten mais ça ne prendrait qu'une contamination croisée pour me nuire sérieusement. Pour les gels, à moins qu'ils n'aient que du GU à la vanille on va oublier ça. J'aurai donc ma ceinture avec 0,5L de boisson électrolytique (nuun au thé glacé, caféinée) et 0,5L d'eau/douche portative. Pour l'apport calorique je carburerai aux barres Larabar, délicieuses et sans gluten. Probablement 30-60 calories à l'heure sans plus parce que c'est tout ce qui passe de toutes manières.

Vêtements : 1 couverture d'urgence pour garder ma chaleur avant ma course si c'est très frais, sac de vidange en cas de pluie. Même kit de course de l'an dernier : un chandail qui descend en bas des hanches super confo de Nike et des capris de chez lululemon, avec les mêmes bas (encore lululemon) que l'an dernier. C'est cher chez lululemon, soit, mais c'est du durable. Ça va rendre les photos de chaque année difficiles à différencier à ce rythme. :)

Godasses : Mes Zoot TT Ultra 3.0. Ils n'en font plus, il faudra bien que j'essaie les 4.0 bientôt...pfff.

Sinon...que faire d'ici dimanche prochain? dormir, couper mes ongles d'orteils, boire beaucoup et manger suffisamment, passer en coup de vent à l'expo-marathon et c'est pas mal tout! J'ai hâte de croiser certains d'entre vous sur le parcours ou aux abords du parcours!

mercredi 24 août 2011

Les ressorts et les reflux

Je travaille tranquillement mon rapport de course du triathlon de Verdun. Vous méritez cependant un résumé express. Le voici sous forme de commentaire de ma maman par rapport à une photo que je lui ai envoyée :

"T'es donc ben pâle, mais tu souris!"
Que dire de plus. 1:33:quelquechose, le temps ne compte pas parce que j'ai dû demander de l'assistance durant la natation pour cause de vomi. Mon gentil docteur m'a annoncé que j'ai fait la course avec une gastroentérite. J'ai eu beaucoup, beaucoup de fun, mais je ne l'ai vraiment pas coursée. Piqûre malgré tout.

Ah oui, et le chandail UV de chez lululemon? Oubliez ça, c'est vraiment trop chaud sauf s'il fait 20 degrés.

***

La dernière semaine a donc été une semaine de diagnostics.

Ma hanche qui fait clic? C'est bel et bien une hanche à ressaut ou à ressort. Le physiothérapeute me conseille d'étirer ma hanche. On verra bien si ça aide... mais ce n'est pas douloureux de toutes façons.

Mes 100m-toilette-chimique? Rien à voir avec le gluten finalement sauf peut-être pour l'exposition initiale. Gastroentérite. Pour me remettre sur pied, mon gastroentérologue a suggéré une diète facile à digérer pour 10 jours sans produits laitiers, viandes maigres seulement et "préférablement pas trop de viande tout court".

J'obéis donc et constate que j'ai beaucoup plus d'énergie. Facile à prédire si c'est plus facile à digérer me direz-vous mais, pareil. Ma vie sans fromage? Est-ce même possible? Les végétaliens ont des pouvoirs spéciaux dans Scott Pilgrim mais ça ne me convainc pas, disons.


Je me suis tapé la lecture du livre de Brendan Brazier "The Thrive Diet" et bien que j'adorerais le recommander pour ses recettes et sa sagesse, il y a beaucoup trop de pseudoscience dans ce volume pour que je puisse le faire en bonne conscience. Par exemple, tout son truc d'acidité/alcalinité dans le corps, je veux bien moi, mais c'est ignorer le fait que sans solutions tampon, le corps humain aurait l'air d'une expérience d'expo-sciences de secondaire I sur les volcans. Reste que les recettes sont délicieuses et que je me porte mieux que je ne me suis jamais portée.

Ce qui tombe drôlement bien parce qu'il y a 36km au programme dimanche.  Houlà! :)

samedi 6 août 2011

Dans le vestiaire des filles

L'entraînement se poursuit bien, j'ai du plaisir à faire mon voyagement en jogging. Si on m'avait suggéré ça à pareille date l'an dernier j'aurais eu autant de facilité à me l'imaginer qu'à faire du canot jusqu'à la Lune. 34km au programme demain, on verra bien de quel bois je me chauffe!

Ce n'est pas d'entraînement dont je veux parler aujourd'hui cependant. Je veux parler de poids, de gras, d'alimentation, d'aménorrhée, etc. Ce sont des sujets sensibles et je ne voudrais pas que quiconque se torture après m'avoir lue. Dans le doute, regardez le vidéo et passez une bonne journée en naviguant ailleurs.



J'ai mentionné ici à quelques reprises des choses sur mon poids et sur mon gras corporel, etc. J'avais pour intention de réduire ma masse grasse d'un kilo environ, deux peut-être mais faut pas charrier, d'ici le marathon. Pas pour l'apparence, mais parce que même si c'est mon premier, ça demeure une course, et ça serait illogique de ne pas chercher à améliorer toutes les caractéristiques qui peuvent m'aider à finir plus vite, autant le cardio que la masse à tirer.

Je dis "j'avais" parce que j'ai eu un petit doute. Je prends la pilule. Pas de règles ce mois-ci. Bon, on sait que ce sont de fausses règles, mais le petit papier dans l'emballage est catégorique, si pas de saignement, test de grossesse. L'entraînement n'a pourtant pas été brutal, et le test de grossesse est négatif. J'ai bien eu 2-3 jours de rétention d'eau comme si mes règles allaient se produire mais j'ai dégonflé sans que la lune d'automne ne passe dans mon ciel.

Maman de me demander : "Ça se peut que tu sois trop maigre pour les avoir? Pas que t'es maigre, juste..."

Houlà, le signal d'alarme.

J'ai une balance à bioimpédance. Bien que totalement imprécise elle a le mérite d'être toujours égale à elle-même et de m'aider à ne pas perdre de masse musculaire en réduisant ma masse totale. Prenez les pourcentages avec un gros grain de sel, les "vraies" valeurs pourraient bien être 5% plus élevées que je n'en perdrais pas une seconde de sommeil.

J'ai cependant établi ma diète en fonction de la lecture sur la balance. Ça me goinfre d'entre 1900 et 2500 calories par jour selon ce que je fais, par rapport à 2200-2800 calories pour me maintenir au même poids, 100g de protéines par jour. Rien de drastique, un peu moins de fruits et un peu plus de légumes en gros, pour environ 500g de réduction de masse par semaine en espérant que mon corps soit suffisamment convaincu que je ne crève pas de faim pour ne pas sacrifier trop de fibres musculaires.

Je prends ma multivitamine, mes suppléments du complexe B et D, j'ai normalement assez d'acides gras essentiels dans ma diète sinon j'ai une bouteille d'huile pour ça au frigo. Je bois mon thé vert et vis ma vinaigrette.

J'étais en bas de 19% de gras et très malade à cause du gluten dans ma diète l'unique autre fois ou mes hormones ont décidé de faire la grève. Mon médecin a très clairement identifié que c'était à cause du stress systémique provenant de ma malnutrition et non à cause que j'étais trop maigre. (Ce n'est pas une grosse différence, mais c'est une différence.).

Présentement ma balance me mesure autour de 19,5% et mon but était de descendre à 18,5%. Je me sens bien autrement, pas de sautes d'humeur ou de fatigue, rien. C'est mystérieux. C'est étrange. Je fouille les internets pour des réponses parce que je ne comprends pas trop et que je ne veux pas être en train de me tirer dans le pied.

...Pour finalement me rendre compte que c'est super fréquent que ça arrive à des femmes sur ma pilule contraceptive et que le petit papier dans la boîte était probablement écrit plus par un avocat qu'un médecin. C'est clair que je vais retester dans 2-3 semaines pour être certaine mais on dirait bien que tout mon freaking out était inutile. Sauf que!

La triade athlétique féminine (Female Athlete Triad)

Reste que dans tout ça c'est important de se poser des questions. On fait du sport pour plusieurs raisons, dont être en santé. Trop de sport + alimentation insuffisante = tout sauf la santé.

Ça n'est pas limité aux femmes bien entendu mais pour nous, un dérèglement du cycle hormonal doit servir de signal d'alarme, tout comme une préoccupation excessive par rapport à notre poids/notre minceur.


Source : http://www.femaleathletetriad.org/for-athletes-coaches/what-is-the-triad/
Auparavant, on voyait la triade comme un ensemble de conséquences reliées à un ensemble cohésif de manifestations : l'entraînement excessif, la restriction calorique extrême, l'ostéoporose. On identifiait surtout les athlètes de haut niveau comme étant à risque de s'y prendre.

C'est un peu comme de dire qu'il n'y a d'anorexiques que parmi les top modèles. Maintenant, il est admis qu'il est plus utile de le voir comme un continuum dans lequel se situent différent degrés de troubles alimentaires, de troubles hormonaux et de perte de densité osseuse, qui peuvent survenir chez toutes les sportives. (Voir à ce sujet Papanek PE, The female athlete triad: an emerging role for physical therapy).

 Quels en sont les principaux facteurs de risque? D'après la Female Athlete Triad Coalition, ils sont :
  • Participer à un sport dans lequel il y a des pesées (ex. aviron, sports de combat, mais aussi course de grand fond, triathlon longue distance, même si la pesée n'affecte pas le classement)
  • Isolation sociale due à la pratique de l'activité (l'athlète passe tout son temps à l'entraînement)
  • Entraînement excessif (grand volume ou fréquence pour peu ou pas d'amélioration)
  • Pression interne ou externe à devoir performer à tout prix
  • Conséquences négatives au gain de poids perçues ou avérées
  • Entraîneurs (ou parents, ou conjoints) contrôlants
  • Être gymnaste, patineuse artistique, ballerine, coureuse de fond, nageuse, plongeuse, cycliste ou tout autre sport dans lequel une emphase est mise sur l'importance d'avoir un faible poids et peu de gras corporel.
Je me sais à risque alors je prends grand soin d'éliminer le plus possible les points sur lesquels je peux agir dans cette liste. La clé pour moi c'est de m'entourer de gens d'expérience qui ont du fun à faire ce qu'ils font. Ça semble tout simple et ça l'est en fait - de veiller à toujours pouvoir répondre "je fais tout ça parce que j'aime ça!" en toute honnêteté.

Mon devoir pour la semaine - lâcher l'idée de performance comme un but parce que c'est mon gros point douteux quand je me confronte à cette liste. Ça ne donne rien de toutes manières. Si j'ai du fun, tout le reste ne peut qu'être à la hauteur puisque je suis méthodique dans ma préparation.

En guise de conclusion, un podcast super intéressant avec Cassandra Forsythe, co-auteure de New Rules of Lifting for Women : ici
Une heure de bonbon si les questions de l'entraînement durant la grossesse, la triade athlétique, la "perfection au féminin" et autres sujets traités avec beaucoup de candeur. (tous les sujets et plus de détails ici)

dimanche 31 juillet 2011

récap de la semaine : ne pas écraser les boutures

Quelle semaine de merde côté course à pied, je me permets de le dire sans retenue. Tenez-vous le pour dit, foncer dans des camions n'est pas bon pour la santé physique ni mentale. Le volume prévu était de 62km, j'en ai fait 35 si je compte des bouts de réchauffement ça et là. Si je me fie à mon plan de reprise, les tableaux excel s'attendent de moi que je puisse retourner à ma progression en volume sans problème dès demain.

On verra? Je ne le sens pas du tout présentement. Mon 12k de ce matin, c'était l'horreur. Je n'ai pas envie de m'étendre là-dessus autrement que de dire que de ne pas manger assez ni boire assez la veille c'est idiot, et que même en prenant ça en compte je ne sais pas trop ce qui s'est passé. So it goes.

Je me suis trouvé un cuissard pour le triathlon dans 2 semaines. Je vais me trouver une bonne camisole parce que j'ai beau avoir ze attitude, je n'ai vraiment pas envie d'avoir ze cloches d'eau dans le nombril. Sans compter que tous les fabricants de vêtements se sont passé le mot pour faire des vêtements roses-avec-des-ti-motifs-féminins.

C'est quasiment au niveau du super vectra "diva" avec pneus roses, ish.
remarquez, je le prendrais volontiers!
Cela dit, je me pose de grosses questions sur moi-et-la-course-à-pied. Le vélo me vient vraiment plus naturellement et je suis certaine qu'avec un plan structuré ça paraîtrait. Mais ça ferait plaisir à qui, vraiment, de me tourner vers le vélo? Je ne suis pas capable de répondre à 100%. Je commence juste à accepter que j'ai eu du mauvais coaching à vélo dans le passé. La course à pied, eeh... Disons que je ne suis pas un elfe de la forêt trop trop. Je m'entête mais j'ai une zone de plaisir à trouver parce qu'avec le Monster Month de Volume de Malade qui s'en vient j'ai de la difficulté à prendre tout ça à la légère.

Pourtant il faudra bien parce qu'avec lourdeur ça avance moins bien.

Bonne semaine!








samedi 23 juillet 2011

Des fontaines de Gatorade

Dimanche dernier : 32km par un soleil insistant. C'était superbe, c'était difficile mais moins que j'aurais pensé, c'est venu me chercher aux tripes et ça m'a mise en confiance.

Mon gros problème à l'heure actuelle c'est que l'eau que j'avale ne semble pas passer assez rapidement dans mon système. Dans le film Idiocracy, il y a des fontaines de Brawndo. Ça me semblait une bonne idée au 28ème kilomètre. C'est un bon indicateur d'à quel point ça affecte la cognition, le soleil tapant.

BRAWNDO, the Thirst Mutilator!


Sinon... cette semaine pue. J'ai mal dosé mon triathlon-test mardi ce qui a considérablement vidé mes batteries pour le reste de la semaine (doh). Je me suis fait ouvrir une portière au visage en montant Peel et je me suis fait rentrer dedans par un camion de livraison sur la piste cyclable.

En conséquence j'ai pas mal de rien-faire au programme ce weekend. La bonne nouvelle c'est que mes contusions sont minimes et que je n'ai pratiquement mal nulle part au repos (même à vélo en fait ça va). Je voulais aller courir un petit brin mais 20m et c'est clair que c'est une mauvaise idée, mon cou fait mal, mon épaule, la cheville de l'autre côté, la bandelette des deux côtés. J'ai l'impression que c'est surtout mon système nerveux qui crampe et qui me "fait mal" mais peu importe, le résultat est le même.



Inversion donc du plan pour mettre la semaine de "break" cette semaine. La "longue" prévue sur ma semaine de break était 11km. Si ça roule demain j'en ferai le quart ou la moitié en me disant qu'au moins, rien de grave ne s'est produit.

mercredi 13 juillet 2011

Récit de course : Classique du Festival de Lanaudière (5km)

Je ne sais pas trop par quel bout prendre ce récit de course. Je ne peux pas ne pas en parler parce que ça demeure un moment important dans ma préparation au marathon, le seul test que j'ai de prévu d'ici septembre en fait.

Un grand merci encore à Julie pour le lift! C'était super sympathique. :)

Préparation

La totalité de ma préparation pour ce 5km se limitait à une sortie pour tester un rythme correspondant à "vitesse de quand mes jambes vont vite pas trop longtemps". Hautement scientifique. J'ai pris soin de bien m'hydrater 48h avant et j'ai écouté toutes mes rages de M&Ms.

J'ai aussi mis mes bas à l'envers pour ne m'en rendre compte que 2h après la fin de la course. Très pro. Pas de ratés majeurs cependant!

Ma préparation minime était semblable à celle de mon super mari, qui s'est donné à fond aussi pour son premier 5k :).

Exécution

Merci aux ingénieurs textiles qui ont inventé le tissu anti-calcination-de-roux


J'ai couru trop vite au départ pour un parcours que j'ai trouvé demandant. Pas d'escalade, on s'entend, mais ce n'était pas du plat, mes quadriceps auraient pu vous en parler encore ce matin. Ma bat-montre me dit 36m d'élévation totale et un départ 4m plus bas que l'arrivée. Je dis pffff, j'ai manqué de nerf peut-être?

Reste que la donnée principale à retenir est le départ trop rapide. Mes passages?
1er km - 5'10" - Excellent départ, exactement ce que je voulais
2ème km - 4'56" - "WTF?! I CAN DO THIS TOTALLY *cough cough*"
3ème km - 5'26" - La gravité finit toujours par gagner.
4ème km - 5'25" - "Bon, bon bon. C'est juste 5km, réveille grouille"
5ème km - 5'08" - "Bon, vais-je réussir à ne vomir qu'à l'arrivée? LET'S NOT FIND OUT"

Résultat

26'22" - Record personnel sur la distance, 7ème dans ma catégorie (30-39). Crise de diva : si j'avais été classée dans les 20-29, j'aurais eu une médaille, gni. Ça m'encourage pour mes possibilités à m'améliorer dans le temps et l'espace par exemple!

Dimanche : 32km. Je suis hyper intimidée mais je me dis que si je le publicise à l'univers entier au moins je n'aurai pas le choix de le faire.

Keep on keepin' on! :)

jeudi 9 juin 2011

En route vers le marathon de Montréal : récapitulation semaine 1

Première semaine de progression bien bouclée... Longue run de 19k sans embûche, je me sens en confiance, tout roule. Je dois réaménager un peu pour faire une autre longue dimanche prochain alors j'y vais avec parcimonie cette semaine. J'aurais fait 12-16km de plus n'eut été de cette chaleur, mais je me pousse autrement suffisamment pour que ma forme progresse. It's all good. Je m'amuse bien.

Au Y, Greg m'a concocté un petit plan de musculation tout en endurance pour me permettre de ne pas liquéfier ma musculature (et qui sait, liquéfier un peu de réserves supplémentaires?). Je ne suis vraiment pas habituée à travailler avec des machines, ni avec des charges plus légères à hauteur de 13-15 répétitions. Je me dis qu'un court cycle de ça ne peut pas nuire, mais je le sens presque comme un sacrilège.

Je revois le médecin demain. Depuis quelques semaines déjà, j'ai de drôles de plaques sur mes bras, mon cou, mon torse et mes jambes. J'ai commencé par croire à une mycose car ça en a l'aspect (menoum!), mais la crème antifongique est sans effet. Ça ne semble pas être une allergie (les allergies me démangent beaucoup plus habituellement), mais peut-être une version freak de la dermatite herpétiforme? Bref je ne sais pas trop et je m'en remets à un expert.

Résultat de biopsie demain aussi. Je ne tiens pas à faire dans l'humour noir alors je vais garder mes sombres blagues pour moi, Reste que si c'est un lymphome, je le saurai donc plus tôt que tard. J'aurais hautement préféré que la possibilité n'en soit pas évoquée d'emblée.

Que voulez-vous, comme disait l'autre. Je sois paranoiaque et chicken shit face à la maladie. Je ne veux pas l'être, surtout quand tout semble rentrer dans l'ordre à part ma lèpre. Mais c'est un processus. Je me colle une étoile dans mon cahier pour ne pas avoir laissé aller sans appeler le gentil médecin, au moins.

Et la roue tourne... :)

mardi 24 mai 2011

KA <...>

On n'est pas près du triste anniversaire de ton accident. 6 ans presque. Tu me dirais probablement GET OVER IT, GOD. Hah.

C'est juste que chaque jour où il vente juste un peu trop pour que ce soit confortable, chaque jour oû le soleil tape juste un peu trop, chaque fois où un petit morceau de silence se glisse entre les coups de pédale, je pense à toi.

Tu me manques tellement.
Ride like hell.
xo

lundi 23 mai 2011

Bouillon de course : intuition et volume, poids de forme

Récap de la semaine dernière : 54,5km, comme prévu! :)

Ça s'est très bien déroulé dans l'ensemble. Une sortie a été plus difficile que les autres mais je la sentais venir... Portrait de la chose : ma récupération n'était pas optimale, je n'avais pas mangé assez les quelques jours la précédant, convalescence de la biopsie, et en plus mes allergies viennent de me déclarer la guerre sans que j'aie des antihistaminiques qui ne me rendent pas légume pour me défendre.

Un premier examen de la situation m'intimait de me contenter d'une sortie à basse intensité. Sauf que j'avais beau me raisonner, quelque chose de plus fort que la logique me disait d'y aller pour l'intensité quitte à terminer par la peau des dents. Je sentais que j'en avais besoin pour ma confiance. Pas pour mettre le feu à mes semelles, mais pour trouver une zone de paix dans une intensité plus qu'inconfortable.

C'est fait et ça a remis ma semaine sur les rails. Ce n'est pas le genre d'intuition sans faille qui serait idéale mais reste que je pense que le risque en valait la peine.

***

J'entreprends cette semaine la fin de mon cycle de préparation à l'entraînement pour le marathon à proprement parler. Volume réduit autour de 30km cette semaine, puis je grignoterai tranquillement les centaines de kilomètres à faire d'ici fin septembre.

En fait c'est un plan relaxe. Simple, surtout : pour un premier je me vois mal mettre l'accent sur autre chose que sur l'endurance de base. Je ne me prescris aucune séance en intensité en fait. Je sais que si je m'en tiens à des sorties longues lentes et une bonne intensité pour les autres, je m'en sortirai. Je sais aussi que je retire beaucoup de plaisir à pousser un peu le rythme et que je devrai faire des séances plus rapides pour ma confiance et ma satisfaction.

***
Sujet tabou s'il en est un :

Je débats l'idée de tenter d'arriver à mon poids de forme d'ici septembre. Ça ne serait pas un gros ajustement... 3-4% de gras corporel de moins, plus que ça et je serais heureuse comme un chat dans une douche fermée, c'est-à-dire pas très.

Dans la colonne des pour, il y a l'idée que ma performance sera meilleure si je ne traîne pas du gras "en trop".

Dans la colonne des contre, tenter une diète en augmentant mon kilométrage et en préservant le plus possible ma masse musculaire? Ça a le potentiel de ne pas se produire parce que appétit.

J'en jaserai à mon médecin avant de décider mais si vous avez une opinion là-dessus, allez-y!

dimanche 15 mai 2011

Bonjour Docteur

J'aurai fait le 1/15 de la course prévue cette semaine. Biopsie de l'intestin, jeûn de 24h avec 12h sans eau, j'avais été malade la veille en plus, disons que j'ai eu de meilleures semaines.

Le doc a ri quand je lui ai demandé combien de jours je devrais oublier l'entraînement.

"Non mais sérieusement, combien de jours? Une bonne semaine?"

Affirmatif. Ou plus. Alea Jacta Est, ce n'est pas comme si je pouvais lui dire de se mettre sa biopsie où je pense. Alors, hop hop, spray anesthésiant dans la gorge (yum), mets ça dans ta bouche, bave ici (sexy), fentanyl (whee!) et versed, tube d'oxygène dans le nez (whee!), avale la caméra, ça ne va durer que 2 minutes.

Le fentanyl a embarqué tout de suite. Je le connais bien, lui. Le versed? On ne s'est pas vraiment connus. Il n'a jamais fait effet, le salopard. Je me souviens de tout, ce qui n'est pas un problème en soi, mais j'aurais de beaucoup préféré ne pas me poser de questions alors qu'on me chatouillait la tuyauterie.

À part l'ordre répété de ne pas avaler ma bave (vous essayerez vous, tiens), les seuls mots prononcés furent "oh...boy", de la bouche de mon gentil gastroentérologue. Dans le genre rassurant on peut faire mieux. J'imagine que normalement les patients sortent mi-amnésiques et que de telles exclamations sont sans conséquences habituellement.

Wheee :/.

Après quelques minutes à cuver ma drogue, le gastroentérologue m'a rencontrée pour me montrer ce qu'il a trouvé, ou plutôt ce qu'il n'a pas trouvé dans mon intestin. J'ai les plis circulaires à plat. Normalement, dans l'intestin grêle, une panoplie de petits plis viennent ralentir le passage de la bouffe et augmentent la surface d'absorption. Dans mon cas, ça ressemble plus au Circuit Gilles Villeneuve, sans les chicanes pour ralentir.

L'absence de plis signifie que j'ai de l'inflammation et du dommage in ze bédaine. Avant l'examen, le doc s'attendait à du dommage très léger, visible au microscope seulement. I'm full of surprises! 0_o

Ça peut être à cause d'une expression particulièrement agressive d'une sensibilité au gluten, de gluten caché dans ma diète, d'un truc du champ gauche style maladie de Crohn ou bien un lymphome. Si c'est grave, je le saurai rapidement. Si c'était très grave, il me semble qu'avec les années j'en aurais souffert plus. J'essaie de reconnaître mon inquiétude quand elle surgit et de la laisser passer sans chercher à la contrôler ni à me rouler dedans.

Je prends mes vitamines et je vis ma vinaigrette.

Le plan pour la semaine à venir est 54,5km de course à pied. On va commencer par en faire un et on verra bien si d'autres veulent suivre.

***

J'aurai bientôt une machine à coudre juste à moi. J'ai trouvé des patrons sportifs chez Kwik-Sew et Jalie. J'ai bien hâte de m'y mettre. Ne me reste qu'à trouver une bonne source pour les tissus. :)

samedi 7 mai 2011

Le pays des escargots

Deux semaines encourageantes sur le plan de l'entraînement! J'ai fait les séances que je voulais en course à pied. 54km la semaine dernière, 56,5 cette semaine si tout se passe bien avec la longue course demain. Je vends la peau de l'ours avant de l'avoir essouflé. Reste que je répète depuis quelques semaines le même programme de progression dans mes distances, je ne vois pas pourquoi je tomberais court demain.

Et puis si ça arrive, ça arrive. La semaine prochaine est une semaine de repos, 30km "and don't even think of running a mile more". Rien ne serait mis en danger et j'en ai besoin, du repos relatif. En plus j'ai une biopsie de ma tuyauterie digestive mercredi alors pas trop certaine que jeudi et vendredi seront très productifs. Je suis bien contente de ce plan à 2 semaines de progression, une semaine de recul. Je me sens prête à entamer le prochain cycle d'endurance.

Ma foulée a débloqué dans les derniers jours. Ce n'est pas le fruit du hasard, ça fait des semaines que je fais de la visualisation pour rendre tout ça un peu plus fluide et confortable, pas selon une méthode particulière, juste avec le gros bon sens.

J'ai toujours une tendance à ne pas envoyer mes pieds au centre de ma ligne de trajectoire plutôt que droit devant ma hanche. Ce n'est pas gracieux mais je pense que j'ai du renforcement à faire avant que ça ne coule de source. On verra bien dans quelques semaines!

J'ai ajusté mes rythmes pour arriver au même niveau d'effort avec ce petit regain de vitesse. Mon nouveau temps prédit pour le marathon est peu important sauf qu'il est sous le Oprah Line (<4:30). Je veux bien, courir un marathon à mon rythme, mais me faire clencher par Oprah Winfrey, oh hell no.

Il faudra donc que je garde mon égo en garde-à-vue, parce que la tentation de pousser la vitesse est là. J'ai beau savoir que la seule raison pour laquelle il y a des séances rapides dans mon plan est pour m'aider à améliorer mon efficacité (et que ça fonctionne), je dois me convaincre que le mieux est l'ennemi du bien sans me blesser. Genre.

J'ai nagé comme prévu, crevé sur mon tank et pas osé sortir le vélo de TT dans la température de merde des derniers jours. J'espère aller chercher un peu d'énergie solaire dans les jours à venir. Si les examens médicaux me laissent verte, j'en profiterai pour faire un peu de photosynthèse.

dimanche 24 avril 2011

récap fin avril - ne te découvre pas d'un fil

Drôle de semaine. Couru dans une tempête de neige et dans le soleil printanier. 25,5km au compteur sur les 26 prescrits mais je me dis que la petite sortie de vélo vient compenser pour le 500m.

Objectifs pour la semaine prochaine :

- Trouver un moment dans mon horaire pour 2 séances en piscine. Ça risque d'être un cas d'utilisation de banque d'heures accumulées. Ça fera du bien à tout le monde au bureau? Hah.

- Reprendre la musculation

- Faire une séance en piscine

- Faire une sortie à vélo équivalente à 10km effort TT

- 54.5km de course à pied dont une longue course de 16km

- M'offrir chaque jour un moment juste à moi. Ça devrait être la partie la plus difficile du programme.

J'accumule les deuils cette semaine. Le kilométrage réduit me force à réaliser qu'il y a une part de fuite dans ma projection vers l'avant. C'est bien de la pincer avant que ça ne soit malsain mais c'est frustrant d'avoir à la pincer.

J'ai rencontré un gastroentérologue et il m'a semblé extrêmement compétent. J'ai un diagnostic temporaire : maladie de Duhring, aussi connue sous le sexy nom de dermatite herpétiforme. Rien à voir avec l'herpès sauf l'aspect. Reste à confirmer et à investiguer préventivement des problèmes connexes. Le sang ne ment pas, on verra bien ce qu'il chante. D'ici 15 jours le gastroentérologue me pincera des petits bouts d'intestin et on verra bien si je le trouve aussi compétent.

Il m'a fortement suggéré de ne plus manger 4h avant de courir. Je ne l'ai pas trouvée drôle sur le coup mais ça fonctionne vraiment bien, ça a beaucoup réduit mes symptômes. Du reste, Ryan Hall serait intolérant au gluten, je suis en bonne compagnie. Je blague à moitié, c'est encourageant de savoir qu'on peut performer à ce niveau malgré un système digestif qui coopère plus que moins.

Je suis à cogiter une levée de fonds pour la maladie coeliaque en lien à mon marathon. Souper spaghetti sans gluten? Contacter les brasseurs de la bière sans gluten La Messagère pour commanditer un après-marathon? Je ne sais pas trop et je veux bouger là-dessus en mai, vos idées sont les bienvenues!

dimanche 10 avril 2011

Building up!

Kilométrage prévu en course à pied : 48,5
Kilométrage effectif en course à pied : 47,86

% de chance que je sorte faire le tour du bloc pour aller chercher le 700m manquant : 0%

J'ai pu prendre le vélo un peu cette semaine, c'est sympathique mais les nids de poule demandent un peu de conduite à la singletrack, debout sur les pédales pour ne pas se prendre le choc en plein dans les cervicales.

Nombre d'étoiles collées dans mon cahier : 1

Je suis bien contente malgré le fait que je ne suis pas allée à la piscine finalement. Wardrobe malfunction, acte manqué, name it, j'ai d'abord oublié mon p'tit kit pour ensuite me le fendre sur le corps. Woot. Je remets tout ça à cette semaine.


***

Faudrait bien que je m'achète un 2 pièces, histoire de me faire aller les cicatrices un peu.

Quand je me suis fait enlever la vésicule biliaire, la fille à côté de moi dans la salle de réveil était en sanglots. Sa mère, inquiète, lui demande quel est le problème.

"Je vais avoir des cicatriiiiices!" de déclarer la demoiselle. Je ne sais même pas comment elle a pu se soucier de ça dans le nuage confortable d'anesthésie et autres valiums qui devaient couler dans son sang comme le mien.


On a beau tous se ressembler, on n'est pas tous faits du même moule.

***

Cette semaine : gastroentérologue. J'ai mes appréhensions mais à moyen et long terme faut bien que j'aie une image juste de ce qui se passe dans ma bédaine.

Objectif cette semaine : 51km en course à pied, 1 sortie à la piscine, autant de vélo-boulot que faire se peut. :)

dimanche 3 avril 2011

accélération/exhilaration

Je suis plutôt silencieuse ces derniers temps. C'est que je travaillais à mettre en place des bases pour ne pas me brûler physiquement et psychologiquement. C'est facile pour moi de confondre les choses qui me font plaisir et les choses que je dois faire, comme les deux sont comptabilisées dans la colonne des choses qui me font avancer. Le sport pouvant entrer dans les deux catégories, j'essaie de rester vigilante et de bouder un peu quand je veux m'entraîner pour les mauvaises raisons.

Mon autopsychanalyse va bien cependant, j'ai un rendez-vous en gastroentérologie pour régler les pépins finaux avec mon réservoir à essence alors... C'est le temps de regarder en avant!

Je veux faire 2 courses cette année : le triathlon de Verdun et le marathon de Montréal. Je refuse cependant de sacrifier du volume en course à pied pour potentiellement faire un meilleur triathlon. Je veux tout simplement le finir avec grâce, le triathlon. Ça correspond à ne pas me noyer et trouver mon bike dans la t2. Ça devrait se faire.

Le plan pour le triathlon :

Travailler ma natation avec un autre humain. J'ai besoin du feedback. Avec ma forme actuelle ça devrait être suffisant pour faire un split de nage moyen. Je veux y retourner 1 fois/semaine d'ici juin. Peut-être même que d'avoir simplement un vidéo de moi à la nage suffirait. Je comprends quoi faire pour avancer vite dans l'eau mais mes problèmes d'équilibre ne m'aident pas trop à interpréter mes sensations.

Pour le vélo, dès que l'estacade est ouverte, j'aurai un beau terrain de jeu pour pratiquer. Je me donne 1 mois à 1-2 fois semaine de séances de 30 à 50 minutes avant de faire un test sur 20km et voir où je me situe. Mon tank est monté en 16/47 présentement et je me sens la jambe légère et forte. Je suis confiante pour ma forme à vélo malgré le peu de trainer que j'ai fait cet hiver.

Pour ce qui est de la course à pied - je ne pense pas que je vais finir rapidement, mais ça devrait tourner autour de 25 minutes sans problèmes. Ce n'est pas une priorité parce que...

J'ai finalement monté mon plan de progression pour le marathon! Wheeee! Je me suis cassé la tête avec plusieurs plans sans rien trouver de parfaitement adapté alors j'ai pris plusieurs plans, réduits en bouillie et reconstruit quelque chose selon mes objectifs.

Mes objectifs actuels sont les suivants, en ordre d'importance relative :

-Terminer dans un temps qui se rapproche de mon temps prédit par le demi de l'an dernier : 4h44. Ça me semble lent mais "nobody ever hurt themselves by going too slow".
-Améliorer ma technique de course et ma flexibilité
-Améliorer mon endurance de base
-Améliorer ma VAM un peu, quand même, tséveudire, égo là là
-Conserver le peu de vie sociale que j'ai

J'ai donc besoin d'un plan qui :

-Maintient les qualités développées à ce jour (à part avec un plan basé sur de la pétanque ça devrait fonctionner, je ne pars pas de bien rapide)
-Contient des séances qui font appel à l'économie de course et la technique. Les côtes m'aident beaucoup pour ça, hills it will be.
-Met l'emphase sur une bonne proportion de longues sorties à un rythme lent
-Renferme assez de fractionné et de séances en endurance active pour stimuler l'amélioration de la VAM
-Voir point précédent!

La recette de mon plan hybridé :

- la longue course + la moyennement longue course + le kilométrage total par semaine d'un plan qui vise surtout à faire couvrir une distance totale par semaine.

- le plan recommandant des cadences très conservatrices sur toutes les sorties, je mute certaines des séances plus courtes (environ la moitié) en sorties "endurance active", en côtes et d'autres en séances de fractionné, selon les séances prioritaires du plan de Guy Thibault pour un marathon en moins de 4 heures.

- l'autre moitié des séances sera faite à un rythme plus lent mais plus rapide que de la récupération pure pour la majorité des séances - le rythme "easy runs" de McMillan. Celui-ci tombe en plein dans 2 des rythmes plus rapides du plan de mon sexy mari alors on pourra sortir ensemble. :)

Je n'ai pas fini de le transcrire dans iCal mais je le rendrai public ici.

Le plan de cette semaine? 14,5 km aujourd'hui, 10km jeudi sur le mont Royal si le sol est plus solide que liquide sinon à un rythme soutenu ailleurs, un fractionné sur 10km samedi, 14km en amoureux durant la semaine. Ça ne me semble pas bien méchant mais c'est quand même une nouvelle étape qui présente du défi.

Première étape du défi - réveiller sexy mari pour notre longue course! ;)



We are always running for the thrill of it, thrill of it
Always pushing up the hill searching for the thrill of it
On and on and on we are calling out and out again
Never looking down I'm just in awe of what's in front of me

dimanche 6 mars 2011

The way out is through

Sur le cul encore. Cause identifiée : des chips avec graines de lin Choix du Président. Le Président choisit de bien bonnes choses mais il est plutôt médiocre quand vient le temps d'identifier les allergènes possibles dans ses trucs. À preuve, une requête à la compagnie m'enjoint de les rejoindre entre 9h et 16h du lundi au vendredi pour vérifier chaque produit individuellement parce qu'ils sont incapables d'indiquer les contaminations possibles sur leurs étiquettes. C'est dommage. Le blé n'est simplement pas vu comme un allergène prioritaire chez bien des manufacturiers.

Je ne l'aime pas mais c'est l'esprit de la lettre. WORD.


Comme dirait l'autre, "just watch me". Je ne pense pas que j'ai "tag téléphonique avec le service à la clientèle de Lowblaws" dans mon planning cette semaine. Ni l'autre. Je vais attendre gentiment que la nouvelle loi sur l'étiquetage ne les y force.

Ça fait beaucoup d'erreurs en peu de temps et pourtant je fais tellement d'efforts... Je suis moins découragée qu'hier (trou noir total hier remarquez) mais ça donne toute une frousse d'avoir de la difficulté à marcher ou bien à parler. Je voulais effacer le billet d'hier mais je le laisse pour laisser des traces du contexte. Ça me rappelle des souvenirs plutôt sombres de mon papa aussi. Je le cache plutôt mal alors autant le dire d'emblée : j'ai peur d'être porteuse de la même maladie que mon père (soit la sclérose en plaques ou la sclérose latérale amyotrophique, dépendemment duquel de ses neurologues on croit). J'ai encore plus peur de la développer. Qui sait, c'est peut-être ce qui se passe et c'est tout simplement accéléré par le gluten? Qu'en sais-je. Ça n'a jamais été bien net le diagnostic de mon papa de ce que j'en comprends.

Puis on s'entend, j'ai une attitude de poche avec tout ça.
Tout ce que je sais c'est qu'une autre fin de semaine vient de se faire passablement violenter par ceci. J'avais une belle journée de thé, fringues, gossip et yoga avec mon amie (hello lady!) de planifiée. Je l'ai passée sur le trône au lieu (hello, TMI!).

Je suis en deçà de mon poids de forme. Je peux difficilement penser à bien balancer ma diète et à remplir mes réserves de glycogène quand je n'absorbe rien du tout de ce que je mange, disons. Et je déteste me plaindre ok? J'aime vraiment pas ça mais je veux documenter ce qui m'arrive parce que je me dis que ça peut faire prendre conscience à quelqu'un que ce qui lui arrive n'est pas de l'épilepsie, une psychose, de la fatigue chronique, le colon irritable, name it, mais tout simplement une réaction alimentaire bête.



Mais bon. Perspective. J'ai des solutions dans mon grand sac à outils. On m'a conseillé en janvier quelques suppléments. Je trippe plus ou moins sur l'idée et j'y allais au strict minimum mais selon mes dernières analyses sanguines j'ai la tête trop dure (ferritine trop basse, vitamine b juste sur la limite de la normalité, comme pas mal tout de manière générale et comme c'était une bonne journée quand j'ai fait faire mes analyses...). Voici donc le régime : 1 multivitamine avec fer, 60mg de coenzyme Q10 2x par jour, 1000UI de vitamin D3 2x par jour et 1000mcg de vitamine B12. On ajoute à ça de l'huile avec omégas 3-6-9 les jours où j'en mange moins que 3g environ.

C'était plus simple avec les anticonvulsants et ça ne peut être un échec plus lamentable. Je vais donc m'y mettre avec diligence et on verra si ça fonctionne.

J'ai aussi décidé de bannir tout aliment qui n'indique pas clairement SANS GLUTEN. J'ai peur que le prochain épisode ne se règle qu'à coups de canne et ça me semble la seule manière de réduire le risque au minimum.



Au niveau du plan d'entraînement : c'est qualibré sur ma performance au demi hypothermique jusqu'en avril. J'ai décidé d'arrêter de faire une crise d'égo avec ça. En fait je trouve vraiment comique que les intervalles marche-course de Sylvie correspondent à mes courses (et il faut que je trouve ça comique parce que c'est ça que je peux faire en ce moment anyway). La grande vérité de la vie c'est que j'ai une fucking maladie autoimmune et peu d'expérience en course à pied. La seconde partie de cette grande vérité de la vie est que tout le monde s'en fout bien de mon pace sur 20km - ou devrait ne pas s'en soucier parce que je ne vous paie pas pour. En somme, si je me mets de la pression j'y perds le fun, et si je perds le fun je perds avant même d'avoir essayé de gagner.

Fin mars je vais faire un test sur 10km et requalibrer les vitesses à partir de ça. Pas pour me dépasser. Pas pour finir en X en septembre - quoique j'ai plein de rêves. Simplement parce que je suis persuadée que le sport aide mon corps à se guérir des dommages faits par tout le reste. Je suis convaincue que sans les séances avec le TRX j'aurais de graves problèmes d'équilibre et de motricité. Je suis convaincue que sans le vélo et la course pour évacuer le stress je passerais mes semaines au lit à regarder le plafond en me disant FUCK EVERYTHING.

Un jour j'ai marché devant ceci et j'ai su que j'en prendrais le départ. C'est juste une question de savoir quand.


Ça va mieux maintenant. j'ai même pris une petite marche vers 16h avec Frédéric et mes nouveaux souliers qui n'ont pas beaucoup voyagé (2km!). Le même Frédéric qui me cuisine toutes sortes de gâteries pour que je remonte la pente. <3.


Comme dirait Trent -

all I've undergone
I will keep on

underneath it all
we feel so small
the heavens fall
but still we crawl

all I've undergone
I will keep on

samedi 5 mars 2011

encore un peu plus bas.

Je ne sias plus quoi penser.

J'ai un diagnostic qui ne veut rien dire autrement que de décrire que le gluten attaque mes nerfs. Ben oui toi. Je suis quasiment surprise.

Avec le diagnostic vient une bonne dose de sympathie (ooohn pauv' tite choupette) et l'admonition de ne pas en manger pour ne pas câler plus creux.

Je n'en mange donc pas.

Sauf qu'on dirait que ça ne règle rien. Litanie sous forme de liste de ma journée d'aujourd'hui. Je me garde une petite gêne mais pour ce qui se discute publiquement :

J'ai 0 énergie
J'ai mal partout, mal aux os on dirait, mais aussi comme des épingles partout
J'ai des spasmes partout, on dirait qu'ils se promènent
Ma mémoire fait des freegame (mercredi, oubli de mon code postal. Pas mon genre.)
J'ai des nausées
Je fonce continuellement dans les tables/chaises/coins de mur, je vais finir par porter des caps d'acier dans la maison
J'arrête pas de perdre du poids, surtout du muscle - grosso modo 10lbs la semaine dernière
J'ai des fourmillements aux mains et aux pieds
Je me sens parfois comme s'il faisait -20 dans l'appart, complètement transie
J'ai de la difficulté à coordonner mes mouvements en faisait des tâches ordinaires, c'est comme si j'étais faite en guénille

Normalement ça vient quand je mange du gluten par erreur mais là je ne vois vraiment pas ce que ça pourrait être. Peut-être des symptômes sur plusieurs jours d'une contamination plus tôt dans la semaine que j'ai pas remarquée. Je ne sais plus.

Je ne sais plus. Je suis fatiguée. J'en peux plus. Je ne suis pas trop plaignarde habituellement mais là je manque de moyens de mitiger tout ça.

dimanche 27 février 2011

On the down low

D'abord les trucs positifs : J'ai entrepris un programme d'entraînement beaucoup mieux structuré que ce que j'ai bagossé depuis décembre. J'avais vraiment escamoté la périodisation pour le demi hypothermique parce que je ne l'avais pas planifié dans mon année de course. Je pense que je vais pouvoir m'améliorer avec ce nouveau plan et avoir du plaisir en le faisant. Les 2 prochaines semaines sont pas mal relaxes mais bon, j'ai le droit.

Du côté négatif, je ne sais pas ce qui s'est produit hier mais je suis malade comme un chien aujourd'hui sans pouvoir dire avec certitude ce qui m'a rendue malade. Les problèmes ont commencé avec un combo rhum et stroboscopes - mais le premier est sans gluten et le second ne devrait pas me faire de problèmes si tout est autrement normal. Alors je ne sais pas trop. Contamination croisée? Who knows. J'ai juste le goût de dormir pendant 2 mois. On dirait que c'est ce que ça prendrait pour remonter la pente après un incident. Perdre 6lbs en une journée grâce au régime instantané de contamnation croisée, c'est vraiment épeurant.

ONWARDS AND UPWARDS.

dimanche 20 février 2011

Demi hypothermique - à la mode Jules César.

Tout d'abord, un petit tour sur wikipédia, où on trouve une entrée fascinante sur l'hiver québécois. Ça met les choses en contexte quand je dis qu'il faisait beau et chaud. ;)

 Le vent était de la partie et ma cheville était inconfortable au lever (3/10 sur l'échelle de c'est une mauvaise idée de courir). Mais comme je m'étais dit que je passerais au moins la ligne de départ... VENI!

La première règle de la course à pied : you gotta show up. (Je ne sais pas pourquoi j'ai le doigt en l'air, mais ça tombe bien!)
Normalement, quand le coup de départ est donné, j'ai un bon jet d'adrénaline qui me fait oublier les 5 premiers kilomètres. Pas ce coup-ci. Le parcours débutait avec une descente glacée.  Ça m'a anesthésiée un peu disons. J'avais mes crampons, mais je peinais à tenir mon rythme voulu même avec ça.

Ça s'est gâté une fois sur le Circuit Gilles-Villeneuve, parce qu'on dirait que même quand mes crampons passaient dans la glace, ils n'avaient que très peu de traction à cause de la divine asphalte lisse du circuit de F1. Je dis divine parce que temple sacré de l'automobile qu'il est, l'épandage d'abrasifs n'y est pas permis.


Rien à signaler du premier tour sauf le fait qu'il était clair pour moi que ma cheville rechignait dès que je poussais la cadence un peu. Je souffrais au 5ème kilomètre. J'ai alors officiellement décidé de casser le rythme et de prendre le demi comme une course du dimanche. C'est bien beau les épreuves, et les roux sont peut-être plus douillets que la moyenne, mais il demeure que j'ai envie de faire un bon preier marathon et pour ça, il faut que je sois sur mes deux pieds.

7km - je suis de bonne humeur et mon linge est 3 tailles trop grand.
Deuxième tour : je ne fais que me répéter ma routine de danse moderne pour la course à pied - mon tronc est-il bien solide, le mouvement des bras efficace, la respiration facile, le genou au-dessus du pied qui est au-dessus de la hanche qui supporte le tronc - est-il solide? Ad nauseam. En regardant les photos que mon paparazzi préféré a croquées (<3!) ce n'est que trop clair que je lançais mes jambes beaucoup trop vers l'intérieur avant même d'être à mi-parcours. Je compensais pour la douleur efficacement mais ça ne donne pas une foulée trop efficace.

J'ai fait un petit test au 10ème kilomètre : rien à faire, pas capable d'aller plus vite que 6:35/km sans avoir mal. Je ne parle pas de douleurs attendues dans les muscles, j'allais vraiment trop lentement pour même commencer à sentir la fatigue s'installer... Plus comme des petites aiguilles dans la face interne de ma jambe gauche à chaque fois que je me donnais un peu de vitesse.

Durant tout le 2ème tour, j'ai agrippé la semelle de deux coureurs qui me semblaient sympathiques : un prof d'une trentaine d'années et son mentor de course dans la quarantaine. Le second, ultramarathonien, qui lui racontait toutes sortes d'histoires sur ses courses passées. Leur conversation était intéressante, leur rythme était bon pour moi, j'ai tendu l'oreille.  Je n'ai pas jasé par contre parce qu'au km 12, un mal de tête a commencé à me déranger.

C'est là que j'ai réalisé que je n'avais encore rien bu. Complètement oublié de boire - c'est plus facile pour moi de penser à boire quand je suis haletante, on dirait. Trainer autant de trucs sur ma ceinture et parvenir à oublier que je la porte, c'est peut-être une bonne indication qu'elle est confortable mais, pas impressionnée disons.

J'ai essayé de reprendre le temps perdu mais ça ne fonctionne pas comme ça. 500m plus tard environ, pause-pipi, couleur café, que je n'aime pas ta couleur, café. n'en déplaise à Gainsbourg. Disons qu'après le vent, la douleur, c'était une mauvaise surprise et mon moment VIDI de la course.  Je comprends cet épisode plus ou moins parce que ça ne m'est jamais arrivé de ne pas avoir soif ou faim dans une course et parce que j'étais vraiment très bien hydratée avant le départ. Mais bon, une pelure d'oignon de trop peut-être. J'ai perdu environ 3kg d'eau en 21km. :O

À ce point-ci je me disais que j'aurais un bon 2km à marcher avant de pouvoir vraiment arrêter, alors pourquoi ne pas me rendre au 14km avant de décider officiellement de lâcher - c'est plus près du vestiaire. Mais le liquide s'est mis à passer  et je me sentais pas mal mieux alors, pourquoi ne pas finir?

Et de deux - drôle de foulée mais je vous garantis que mon pied est toujours rattaché à ma jambe.


Le dernier tour était un peu plus lent. Je voulais seulement finir en bas de 2h35 à ce point-là. J'ai fait 5x 900m + 100m marche, pour finir les 2 derniers en courant. Ça devait être hyper gossant pour les coureurs que je dépassais pour ensuite laisser me dépasser mais quand mon estomac décide qu'il n'y a rien qui va passer et qu'il menace de renvoyer la marchandise, c'est la seule méthode que je connais pour que ce moment désagréable passe.

Je sonne comme si tout était une sinécure : ce n'est pas le cas, j'ai eu beaucoup de plaisir! Mais ce n'était pas «ma course».

Reste que toute course qui se respecte mérite son petit déficit d'oxygène à la fin :

AAAAAAAH! Notez l'amusement du petit couple derrière.

AAAAAAAH!

Et hop! VICI!
Merci à Frédéric, meilleur paparazzi/cheerleader/cuisinier personnel/masseur/psychiatre du monde entier, à Pat qui s'est offert généreusement pour me remplacer au boulot, aux athlètes sur dailymile/twitter pour leur généreuse dose de motivation, aux amis et à la famille qui m'encouragent même quand je bougonne.
Genre de merci corporatif à nuun, qui font des électrolytes à boire sans gluten sans lesquels j'aurais probablement passé un très mauvais quart d'heure!


What next? Je ne sais pas encore. Je n'ai aucune inscription sauf pour le marathon de Montréal à l'heure actuelle. Je veux faire le triathlon de Verdun aussi. Sinon je pense que j'en aurai plein les bras simplement avec l'entraînement! :)

vendredi 18 février 2011

pré-course en forme d'action de grâces

Demi-marathon demain! Une espèce de folie qui n'aurait pas été possible sans le soutien de Mon Fantastique Mari, de mon employeur, de mes potes. Je vous suis reconnaissante à l'os. :)

Un coup d'oeil sur mon kilométrage depuis décembre montre deux choses : ma vitesse n'est pas si mal mais je n'ai vraiment pas beaucoup de bitume/sentier/crotte de chien sous le pied pour ce demi. Je suis craintive un peu par rapport à ça, je ne pense pas que ce soit dramatique mais je ne vais absolument pas viser un record demain. Mon objectif : finir avant les marcheurs.

Ça devrait aller.

Pas de bidules sonores demain non plus. Je vais apporter mon Garmin tout neuf (wheee!) juste pour avoir un indice de ma vitesse parce que sur le CGV je prends le fixe plutôt facilement.

Parlant de prendre le fixe. J'ai hâte de remonter sur mon vélo. Je ne voulais pas me faire une blessure stupide avant le demi.

C'est pourquoi je me suis déclissé (comme dans j'ai perdu mon éclisse?) la cheville en marchant. Rien ne sert de parer à rien, il finit toujours par pleuvoir.

J'ai rendu la serviette à McGill. L'horaire de partage de la piscine était simplement un peu trop difficile à négocier avec une vie pseudo normale. Quant à la piste intérieure, je veux bien comprendre que les membres sont des citoyens de deuxième classe par rapport aux étudiants mais quand n'importe qui se met à courir à contresens dans mon couloir, que je n'ai que pour une petite heure parce qu'il est impensable de me permettre de rester alors que l'équipe de triathlon vient faire des intervalles... PFffffffff. C'est à croire qu'ils sont 90? M'enfin. On va bien voir si c'est le fun le ouaille aime scier.

Alors voilà. J'ai visualisé ma course. J'ai mangé mes galettes de riz comme si c'était une religion. J'ai des m&ms pour demain. Pour tout le reste je m'en remets à mes doigts de pied.

dimanche 23 janvier 2011

récapitulation en retard du 23 janvier - :>

Les dernières semaines ont été marquées par mon indiscipline mais riches en améliorations. Tout d'abord, le 10, j'ai rencontré un médecin qui non seulement était au fait du lien entre l'«épilepsie» et la maladie coeliaque mais qui en plus va pouvoir m'apporter un genre de suivi s'il s'avérait que j'en aie de besoin.

J'ai donc 0,75 médecin de famille, ce qui n'est pas un médecin de famille mais qui s'en approche suffisamment si on arrondit.

J'ai aussi découvert toutes sortes d'aliments avec du gluten caché, ce qui limite pas mal ma capacité à faire quoi que ce soit d'autre que du vélo sur place dans le confort de mon chez moi les jours qui suivent la chose. Reste que je suis fière de moi, j'ai tenu le cap tout en respectant mes limites.

Ça fait TRÈS longtemps que je n'ai visité la piscine. Je me trouve toutes sortes d'excuses (mon maillot est trop grand, y'a la foule de résolutionneux de janvier, il fait trop froid pour sortir les cheveux mouillés, les phases de la Lune attirent les marées, name it.). Pas fort mais j'ai trouvé pourquoi : il me faut un coup de mains de quelqu'un qui sait à peu près nager parce que présentement chaque minute passée en piscine me fait douter de son bien-fondé par rapport à faire un p'tit 5km. La vérité toute nue? Présentement, je n'ai pas la base d'endurance que je voudrais en course à pied et je veux en faire ma priorité. J'ai renouvelé jusqu'au 21 février à la piscine que je fréquente mais passé le demi hypothermique, je me trouve du coaching pour mon crawl qui ressemble plus à de la barbotte électrocutée, et je commence une vraie progression en natation. Je veux me faire du fun sur une distance sprint au triathlon de Verdun. Il n'y a rien de compliqué là, j'en serais amplement capable demain matin, alors, chill pill et une chose à la fois.

Parlant de chill pill. Je paniquais un peu plus tôt aujourd'hui : depuis un mois mon entraînement en course à pied me semble pas mal poche, j'ai manqué des longues courses - pour toutes sortes de bonnes raisons mais je les ai manquées quand même.

Il n'y a qu'une seule question qui importe : est-ce que je suis en forme pour courir 2h - 2h10 de temps avec un gros sourire jusqu'aux oreilles? La réponse est oui. Tout ce que je fais à partir de maintenant n'est que pour modifier à quel point ça se rapporche de 1h50 ou 2h10. Il n'y a que mon égo qui s'en soucie et à part d'autres coureurs qui compareront cela avec leurs propres temps, ça ne dit rien à personne. À ce point-ci je n'ai même pas envie de m'en soucier moi-même. C'est beaucoup plus important que je me trouve des bons bas pour courir tout plein que de faire toutes mes séances de fractionné sans m'accorder un petit moment de paresse pour regarder les étoiles ou le lever du soleil.

La grosse amélioration des dernières semaines se trouve dans mon attitude. J'ai décidé que ça m'importe peu de faire un temps en particulier maintenant, ce que je veux c'est courir au moins jusqu'à mon premier dentier, faire du vélo à l'âge où d'autres arrêtent de conduire, être la mémé hardcore qui m'impressionne tellement à la piscine dans 50 ans. Ça demande du respect pour les distances et de l'enthousiasme. C'est tout simple mais c'est un terrain pas mal plus miné que de gagner 1 point de VO2max ou perdre 1% de gras corporel - ça se construit en parties infimes qui se perdent dans l'horizon et qui se défilent l'instant où on les fixe.

Reste que je ne connais pas beaucoup de gens extraordinaires qui trippent sur leurs propres stats alors je ne vois pas d'autre issue. ;)

Je me suis inscrite au marathon de Montréal. J'ai beaucoup plus faim que ça mais je vais commencer par un petit monstre avant d'en caresser des plus gros.

Mon amoureux veut se remettre à faire «une petite demi-heure» tous les matins. On dirait bien que mon insécurité face à mon manque de kilomètres au compteur va se régler d'elle-même.

Pour tout le reste, s'agit de mettre un pied devant l'autre...
:)

mardi 4 janvier 2011

bonbedibedon.

J'ai beau dire que tout va mieux, je garde le cap, si il neige on pelletera, à chaque jour suffit sa peine... C'est long guérir ma bédaine coeliaque. Pas singulièrement long, on s'entend. On parle de 2 à 3 semaines pour une personne moyenne, alors si je suis bien demain, c'est une guérison rapide. Je me trouve vraiment chanceuse d'avoir des réponses, surtout que j'ai passé le premier temps des Fêtes depuis EVER sans faire de crise convulsive/indigestion/autres choses qu'on peut blâmer sur le pain croûté.

Reste que.

J'en ai marre. Je veux aller courir. Je veux aller courir. Je veux aller courir. Courir aussi, ça serait bien.

Mais bon, pas aujourd'hui. Demain peut-être. Je vais reprendre mon plan à la semaine 1, sans faire de fractionné, quand je n'aurai plus la digestion d'un magicien qui a trop avalé de papier de soie avec des colombes dedans. Ensuite, un petit 15-20 jours à travailler surtout l'endurance et je verrai rendu là si c'est possible de jouer avec la vitesse ou si le temps joue contre moi pour améliorer mon temps.

Sexy mari a pris la peine d'annoncer à toute la famille qu'on fera tous les deux au moins le triathlon de Verdun un contre l'autre (prenez ça comme vous voulez mais je ne pense pas qu'ils autorisent les tandems. pfff.). Alors faudrait bien que je puisse aller nager aussi avant que mon maillot ne se décompose de tristesse dans mon casier.

Pas aujourd'hui. Demain peut-être. Ce soir, une brève séance sur le trainer. La motivation est au rendez-vous, c'est toujours ça de pris, mais c'est de la torture de laisser passer les belles journées sans sortir les mettre sous mes semelles.