dimanche 27 février 2011

On the down low

D'abord les trucs positifs : J'ai entrepris un programme d'entraînement beaucoup mieux structuré que ce que j'ai bagossé depuis décembre. J'avais vraiment escamoté la périodisation pour le demi hypothermique parce que je ne l'avais pas planifié dans mon année de course. Je pense que je vais pouvoir m'améliorer avec ce nouveau plan et avoir du plaisir en le faisant. Les 2 prochaines semaines sont pas mal relaxes mais bon, j'ai le droit.

Du côté négatif, je ne sais pas ce qui s'est produit hier mais je suis malade comme un chien aujourd'hui sans pouvoir dire avec certitude ce qui m'a rendue malade. Les problèmes ont commencé avec un combo rhum et stroboscopes - mais le premier est sans gluten et le second ne devrait pas me faire de problèmes si tout est autrement normal. Alors je ne sais pas trop. Contamination croisée? Who knows. J'ai juste le goût de dormir pendant 2 mois. On dirait que c'est ce que ça prendrait pour remonter la pente après un incident. Perdre 6lbs en une journée grâce au régime instantané de contamnation croisée, c'est vraiment épeurant.

ONWARDS AND UPWARDS.

dimanche 20 février 2011

Demi hypothermique - à la mode Jules César.

Tout d'abord, un petit tour sur wikipédia, où on trouve une entrée fascinante sur l'hiver québécois. Ça met les choses en contexte quand je dis qu'il faisait beau et chaud. ;)

 Le vent était de la partie et ma cheville était inconfortable au lever (3/10 sur l'échelle de c'est une mauvaise idée de courir). Mais comme je m'étais dit que je passerais au moins la ligne de départ... VENI!

La première règle de la course à pied : you gotta show up. (Je ne sais pas pourquoi j'ai le doigt en l'air, mais ça tombe bien!)
Normalement, quand le coup de départ est donné, j'ai un bon jet d'adrénaline qui me fait oublier les 5 premiers kilomètres. Pas ce coup-ci. Le parcours débutait avec une descente glacée.  Ça m'a anesthésiée un peu disons. J'avais mes crampons, mais je peinais à tenir mon rythme voulu même avec ça.

Ça s'est gâté une fois sur le Circuit Gilles-Villeneuve, parce qu'on dirait que même quand mes crampons passaient dans la glace, ils n'avaient que très peu de traction à cause de la divine asphalte lisse du circuit de F1. Je dis divine parce que temple sacré de l'automobile qu'il est, l'épandage d'abrasifs n'y est pas permis.


Rien à signaler du premier tour sauf le fait qu'il était clair pour moi que ma cheville rechignait dès que je poussais la cadence un peu. Je souffrais au 5ème kilomètre. J'ai alors officiellement décidé de casser le rythme et de prendre le demi comme une course du dimanche. C'est bien beau les épreuves, et les roux sont peut-être plus douillets que la moyenne, mais il demeure que j'ai envie de faire un bon preier marathon et pour ça, il faut que je sois sur mes deux pieds.

7km - je suis de bonne humeur et mon linge est 3 tailles trop grand.
Deuxième tour : je ne fais que me répéter ma routine de danse moderne pour la course à pied - mon tronc est-il bien solide, le mouvement des bras efficace, la respiration facile, le genou au-dessus du pied qui est au-dessus de la hanche qui supporte le tronc - est-il solide? Ad nauseam. En regardant les photos que mon paparazzi préféré a croquées (<3!) ce n'est que trop clair que je lançais mes jambes beaucoup trop vers l'intérieur avant même d'être à mi-parcours. Je compensais pour la douleur efficacement mais ça ne donne pas une foulée trop efficace.

J'ai fait un petit test au 10ème kilomètre : rien à faire, pas capable d'aller plus vite que 6:35/km sans avoir mal. Je ne parle pas de douleurs attendues dans les muscles, j'allais vraiment trop lentement pour même commencer à sentir la fatigue s'installer... Plus comme des petites aiguilles dans la face interne de ma jambe gauche à chaque fois que je me donnais un peu de vitesse.

Durant tout le 2ème tour, j'ai agrippé la semelle de deux coureurs qui me semblaient sympathiques : un prof d'une trentaine d'années et son mentor de course dans la quarantaine. Le second, ultramarathonien, qui lui racontait toutes sortes d'histoires sur ses courses passées. Leur conversation était intéressante, leur rythme était bon pour moi, j'ai tendu l'oreille.  Je n'ai pas jasé par contre parce qu'au km 12, un mal de tête a commencé à me déranger.

C'est là que j'ai réalisé que je n'avais encore rien bu. Complètement oublié de boire - c'est plus facile pour moi de penser à boire quand je suis haletante, on dirait. Trainer autant de trucs sur ma ceinture et parvenir à oublier que je la porte, c'est peut-être une bonne indication qu'elle est confortable mais, pas impressionnée disons.

J'ai essayé de reprendre le temps perdu mais ça ne fonctionne pas comme ça. 500m plus tard environ, pause-pipi, couleur café, que je n'aime pas ta couleur, café. n'en déplaise à Gainsbourg. Disons qu'après le vent, la douleur, c'était une mauvaise surprise et mon moment VIDI de la course.  Je comprends cet épisode plus ou moins parce que ça ne m'est jamais arrivé de ne pas avoir soif ou faim dans une course et parce que j'étais vraiment très bien hydratée avant le départ. Mais bon, une pelure d'oignon de trop peut-être. J'ai perdu environ 3kg d'eau en 21km. :O

À ce point-ci je me disais que j'aurais un bon 2km à marcher avant de pouvoir vraiment arrêter, alors pourquoi ne pas me rendre au 14km avant de décider officiellement de lâcher - c'est plus près du vestiaire. Mais le liquide s'est mis à passer  et je me sentais pas mal mieux alors, pourquoi ne pas finir?

Et de deux - drôle de foulée mais je vous garantis que mon pied est toujours rattaché à ma jambe.


Le dernier tour était un peu plus lent. Je voulais seulement finir en bas de 2h35 à ce point-là. J'ai fait 5x 900m + 100m marche, pour finir les 2 derniers en courant. Ça devait être hyper gossant pour les coureurs que je dépassais pour ensuite laisser me dépasser mais quand mon estomac décide qu'il n'y a rien qui va passer et qu'il menace de renvoyer la marchandise, c'est la seule méthode que je connais pour que ce moment désagréable passe.

Je sonne comme si tout était une sinécure : ce n'est pas le cas, j'ai eu beaucoup de plaisir! Mais ce n'était pas «ma course».

Reste que toute course qui se respecte mérite son petit déficit d'oxygène à la fin :

AAAAAAAH! Notez l'amusement du petit couple derrière.

AAAAAAAH!

Et hop! VICI!
Merci à Frédéric, meilleur paparazzi/cheerleader/cuisinier personnel/masseur/psychiatre du monde entier, à Pat qui s'est offert généreusement pour me remplacer au boulot, aux athlètes sur dailymile/twitter pour leur généreuse dose de motivation, aux amis et à la famille qui m'encouragent même quand je bougonne.
Genre de merci corporatif à nuun, qui font des électrolytes à boire sans gluten sans lesquels j'aurais probablement passé un très mauvais quart d'heure!


What next? Je ne sais pas encore. Je n'ai aucune inscription sauf pour le marathon de Montréal à l'heure actuelle. Je veux faire le triathlon de Verdun aussi. Sinon je pense que j'en aurai plein les bras simplement avec l'entraînement! :)

vendredi 18 février 2011

pré-course en forme d'action de grâces

Demi-marathon demain! Une espèce de folie qui n'aurait pas été possible sans le soutien de Mon Fantastique Mari, de mon employeur, de mes potes. Je vous suis reconnaissante à l'os. :)

Un coup d'oeil sur mon kilométrage depuis décembre montre deux choses : ma vitesse n'est pas si mal mais je n'ai vraiment pas beaucoup de bitume/sentier/crotte de chien sous le pied pour ce demi. Je suis craintive un peu par rapport à ça, je ne pense pas que ce soit dramatique mais je ne vais absolument pas viser un record demain. Mon objectif : finir avant les marcheurs.

Ça devrait aller.

Pas de bidules sonores demain non plus. Je vais apporter mon Garmin tout neuf (wheee!) juste pour avoir un indice de ma vitesse parce que sur le CGV je prends le fixe plutôt facilement.

Parlant de prendre le fixe. J'ai hâte de remonter sur mon vélo. Je ne voulais pas me faire une blessure stupide avant le demi.

C'est pourquoi je me suis déclissé (comme dans j'ai perdu mon éclisse?) la cheville en marchant. Rien ne sert de parer à rien, il finit toujours par pleuvoir.

J'ai rendu la serviette à McGill. L'horaire de partage de la piscine était simplement un peu trop difficile à négocier avec une vie pseudo normale. Quant à la piste intérieure, je veux bien comprendre que les membres sont des citoyens de deuxième classe par rapport aux étudiants mais quand n'importe qui se met à courir à contresens dans mon couloir, que je n'ai que pour une petite heure parce qu'il est impensable de me permettre de rester alors que l'équipe de triathlon vient faire des intervalles... PFffffffff. C'est à croire qu'ils sont 90? M'enfin. On va bien voir si c'est le fun le ouaille aime scier.

Alors voilà. J'ai visualisé ma course. J'ai mangé mes galettes de riz comme si c'était une religion. J'ai des m&ms pour demain. Pour tout le reste je m'en remets à mes doigts de pied.